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La protection des cultures

Si l’on ne peut modifier le climat à son gré, il faut absolument disposer de moyens pouvant protéger les cultures contre ses effets. Si la chaleur, l’eau, la lumière solaire sont indispensables à la croissance des plantes, elles peuvent, en excès, la déséquilibrer et provoquer l’interruption de la végétation.

Il est essentiel de pouvoir faire face immédiatement aux brusques changements de temps ou à des saisons exceptionnellement sèches ou froides, qui pourraient réduire à néant les récoltes sur lesquelles on doit normalement compter après des travaux d’entretien attentifs. Les gelées précoces ou tardives (d’automne ou de printemps) seraient fatales pour les semis ou pour les plantes naissantes; les trop fortes pluies, l’excès d’humidité provoqueraient leur pourriture; une chaleur et un ensoleillement excessifs compromettraient gravement leur croissance.

Les moyens naturels

De nombreuses techniques de protection reposent sur l’utilisation de moyens naturels, dont l’efficacité peut cependant être renforcée par l’emploi d’accessoires ou de matériaux spécifiques. Quand on établit un potager ou un verger, le premier souci doit naturellement être de bien choisir son exposition : son ensoleillement doit être quasi ininterrompu durant toute la journée.

N’oubliez pas que, comme nous l’avons dit plus haut, les gelées sont plus fortes dans les dépressions, que l’intensité de la lumière et de la chaleur varient selon les régions et l’orientation, etc. Différentes techniques vous permettront de favoriser le développement des cultures et ainsi de les protéger.

  • La couche : enterrée ou sur la surface du sol, elle est essentiellement faite de fumier (de préférence de cheval) et de feuilles; sa fermentation entraîne un dégagement de chaleur essentiel dans les coffres et les châssis.
  • Le buttage : en ramenant la terre en motte autour du pied de la plante (on utilise pour cela un râteau), on la protège du froid en hiver ou on lui conserve sa fraîcheur en été.
  • Le paillage : en recouvrant le sol autour des plantations de paille, de feuilles mortes, d’écorces de conifère… ou de plastique, on limite l’évaporation pendant l’été et l’on protège certaines plantes du gel pendant l’hiver.
  • Le binage : il a pour but de ralentir l’évaporation. Il consiste à ameublir la surface de la terre et donc à briser la croûte qui, sous l’effet de la chaleur, se forme en surface, et favorise un phénomène de capillarité qui dessèche le sol en profondeur.

Le matériel

Il faut s’en doter avant même les semis, de façon à ne pas être pris au dépourvu après la levée. Vous le choisirez en fonction de l’importance des cultures que vous désirez entreprendre. Pour protéger les végétaux du froid, on cherchera à augmenter la chaleur, d’où l’emploi de matériaux tels que le verre ou le plastique.

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Depuis la très simple cloche maraîchère (que l’on n’utilise de nos jours que très rarement) jusqu’à la serre (suivant sa taille, cette dernière peut même se prêter à la culture de la vigne), il existe un certain nombre d’accessoires protégeant efficacement les cultures.

  • Le tunnel plastique : fait d’un film en matière plastique transparent, tendu sur des arceaux plantés en terre, il est surtout utilisé au printemps et en automne.
  • La cloche continue : également appelée «cloche anglaise », elle pemet de protéger des cultures en carrés ou en lignes.
  • La cloche lanterne : parente de la précédente, elle convient pour une protection bien circonscrite.
  • Le châssis ou coffre : fait d’un cadre mobile portant des plaques de verre et reposant sur un coffre en bois ou des murets maçonnés, il permet, surtout si on l’associe à la couche ou si on le chauffe artificiellement, d’obtenir les mêmes résultats qu’en serre.
  • La serre : autrefois réservée aux horticulteurs, elle est aujourd’hui à la portée de l’amateur. Elle est tantôt adossée à la maison (par laquelle elle est alors chauffée), tantôt construite isolée. Les fabricants proposent un certain nombre de modèles à monter soi-même.
  • Le paillasson : en paille ou en plastique, il sert à ombrer les serres ou les châssis, ou limiter les pertes de chaleur.
  • Le film plastique transparent : utilisé pour protéger du froid les jeunes plants repiqués tôt en saison. Le film plastique est perforé pour laisser les plants respirer. On le dispose directement sur les plants, car il est assez fin et souple pour ne pas peser sur eux et gêner leur développement.

Les cultures à contre-saison

Si la culture du figuier dans le Nord de la France, par exemple, reste du domaine de l’horticulture ou de la curiosité, pouvoir utiliser son potager à plein rendement pour consommer des légumes frais toute l’année intéresse plus directement tous les jardiniers amateurs. Il n’est pas nécessaire, en effet, pour obtenir ce résultat, de disposer de gros moyens. Quelques connaissances alliées à l’emploi judicieux du matériel que nous vous avons présenté précédemment et à l’utilisation de variétés se prêtant aux cultures à contre-saison suffiront.

Culture oignon

Les récoltes retardées

Pour obtenir des récoltes ou des floraisons tardives de plantes cultivées normalement plus tôt en saison, vous pourrez tout simplement semer une nouvelle fois, en arrière-saison, en veillant à choisir des espèces et des variétés dites «tardives», qui se prêtent à ce type de culture ; vous devrez néanmoins prendre certaines précautions

  • pour les semis de légumes en pleine terre effectués en juillet-août, en vue d’une récolte au début de l’automne (haricots verts, épinards, chicorée), surveillez attentivement l’arrosage et évitez l’insolation; binez très régulièrement autour des plantations pour limiter au maximum les pertes d’eau;
  • pour les semis en pleine terne effectués en automne, cherchez, au contraire, à accroître la chaleur ; protégez les plantes des pluies et traitez régulièrement, car les maladies se propagent rapidement par temps humide (traitez quand il ne risque pas de pleuvoir).

On peut, d’autre part, décaler la date de floraison des plantes en les conservant au froid, ce qui a pour effet de prolonger leur période de repos. En effet, une température basse (sans aller jusqu’au gel, qui entraîne la mort de la plante) a pour conséquence de suspendre, ou du moins de ralentir, la croissance des végétaux. Ensuite, par un apport et un dosage très précis de chaleur et un éclairage artificiel, on provoque artificiellement la floraison.

Le forçage

A l’inverse des techniques de retardement, le forçage permet d’avancer notablement la période de végétation des plantes, en leur offrant des conditions qui se rapprochent de celles que la nature produit spontanément : l’hiver le froid, puis au printemps la chaleur, l’humidité, la lumière, l’air renouvelé.

Le forçage des plantes bulbeuses (jacinthes, tulipes, narcisses, crocus par exemple) se fait après une mise en repos provoqué (au froid, à l’obscurité et sans arrosage) ; les opérations de forçage proprement dites se font de la même façon que les opérations décrites au paragraphe précédent, par un dosage attentif de lumière, d’arrosages et de chaleur.

On procède également au forçage de certains arbustes fleuris, comme l’azalée. La plante est rentrée au mois de novembre dans un local dont la température (15° environ au début) sera progressivement augmentée pendant 6 à 8 semaines, pour atteindre finalement 20-25 °C. Vous pourrez ainsi avoir des azalées fleuries à la Nol, qui supporteront ensuite des températures plus basses.

Ces quelques exemples montrent que la chaleur est le facteur essentiel du démarrage de la végétation et de la floraison. D’où l’utilisation de moyens spécifiques de chauffage des serres ou des châssis (on peut, pour ces derniers, à défaut de couches naturelles, prévoir un système de résistances électriques sous couche, le chauffage de la serre pouvant se faire électriquement ou, si elle est de grande taille, par poêle à fuel, ou à bois et charbon).

La culture hâtée

La culture hâtée permet de gagner quelques semaines sur le cycle végétatif normal et ainsi d’avancer les floraisons (mais beaucoup moins que par le forçage) et les récoltes. Elle doit se faire obligatoirement sous abri (châssis, cloches, tunnels) et, de préférence, sur couche.

De plus, en choisissant une bonne situation et une bonne orientation au midi, vous pourrez activer vos cultures par une chaleur accrue. Ainsi, la culture sur côtière, c’est-à-dire au pied d’une façade dirigée vers le midi, et sous châssis, réunit toutes les conditions favorables (les murs orientés au midi retiennent le mieux la chaleur du soleil et constituent un excellent abri contre le vent du nord). Si vous ne disposez pas de façade orientée de cette façon, vous pourrez réaliser un ados, c’est-à-dire adosser le châssis contre une planche tournée vers le midi.

Enfin, pour les espèces les plus frileuses, vous gagnerez à semer tout d’abord en godets, terrines ou caissettes, à l’abri, avant de repiquer en place ou sous châssis quand les plants auront atteint une maturité suffisante. ce procédé vous permettra d’avancer sensiblement la date de floraison des bisannuelles.

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